Les îles chocolat, situées « au milieu du monde », sauvages, superbes et sereines, ont préservé une biodiversité végétale unique sur la majeure partie de leur culture cacaoyère. L’île de Principe fut la première d’Afrique à accueillir le cacao du Brésil. Les colons portugais quittèrent le Brésil en 1822, débarquèrent avec leur cacao à Principe, et trois ans plus tard à São Tomé.
Satocao, société suisse dirigée par Stéphane Granier-Deferre, a réhabilité les parcelles et terroirs pour cultiver un cacao de qualité et respectueux des écosystèmes locaux. Actuellement, 8 terroirs différents font partie des plantations Satocao. Le ‘Projet Privé’ redynamise la culture cacaoyère santoméenne sur 2500 ha de concessions, tandis que le ‘Projet Villageois’ soutient plusieurs milliers d’agriculteurs.
La fermentation s’effectue sur 7 jours, centralisée sur deux sites : Santa Margarita et Morro Peixe. Le séchage peut être mécanique, solaire ou combiné ; sur demande, il peut être 100% solaire, notamment pour le cacao certifié bio.
Récolte principale : mars – août
Récolte secondaire : novembre – janvier
Notes organoleptiques : douces, fruitées, fruits secs
Le cacao non‑domestiqué, communément appelé cacao sylvestre (cacao silvestre dans la littérature hispanophone) ou cacao sauvage (wild cacao dans la littérature anglophone), appartient à ce groupe tout cacao qui n’est pas cultivé de manière systématique : récolte par cueillette dans des îlots de forêt primaire, dans des jachères et plantations à l’abandon depuis plusieurs siècles. Ce cacao est parfois appelé criollo par les habitants du Beni car il est natif de la région.
Le système économique propre au cacao sylvestre se rapproche plus de la cueillette que de la culture. En effet, les communautés autochtones entrent, en période de récolte, dans les îlots productifs appelés chocolatales, montes ou encore islas, afin d’y récupérer le fruit tant convoité. La récolte s’effectue de mi‑décembre à mi‑mars.
Le cacao sauvage de Bolivie trouve son excellence à El Pilar, une petite propriété d’élevage bovin entre les municipalités de Baures et de Huacaraje, à 200 km au nord de Trinidad. Ces deux bourgades produisent, près de la moitié du cacao sylvestre du pays.
Ici, l’équipe formée par Casey Keiderlinck applique un traitement post‑récolte rigoureux. Consciente de l’importance de la qualité du produit fini, Casey a créé une équipe constituée principalement de jeunes femmes qui contrôlent chaque étape du procédé.
Il est intéressant de savoir que le Cacao Nacional Boliviano est bien un groupe variétal distinct des autres. Dans sa seconde classification, Montamayor a ajouté le Beni comme l’un des nouveaux clusters génétiquement officiellement reconnu.
Notes organoleptiques : Arômes complexes de miel, fleur, fruits rouges, épices, cacao, tabac, réglisse, bois. Généreux et puissant en goût.
Récolte : mi‑décembre – mi‑mars.
Ce cacao provient de la Fazenda Leolinda dans la province d’Ilhéus à Bahia. On trouve aujourd’hui au Brésil des cacaos que l’on peut classer en trois catégories : les variétés natives, les hybrides naturels et les hybrides créés par l’homme. Les variétés que l’on appelle « natives » sont celles historiquement cultivées au Brésil : Comum, Pará, Scavina. Les deux premiers sont des Amelonado, alors que le troisième est classé dans le cluster des Contamana et principalement présents avec le SCA-6 et le SCA-12, possédant une résistance au Balai de la Sorcière très élevée.
Le Comum a muté de manière naturelle pour donner deux Amelonado blancs : le Catongo et l’Almeida. Le Catongo a attiré notre attention, grâce à ses fèves toutes blanches. « Cacao mutant », le Catongo est un cacao ne possédant pas les gènes exprimant la couleur des fèves. Par mutation spontanée et ponctuelle, le locus déterminant la couleur des fèves a été supprimé et laisse donc des fèves immaculées. Extrêmement rare, ce type de mutation n’est cependant pas unique. On retrouve également l’Almeida, autre type de cacao non-Criollo aux fèves blanches.
Lors de la fermentation, il est important de veiller à une répartition homogène de la chaleur. L’usage de bacs en bois permet d’éviter la formation de « points chauds » et de « points froids ». João Tavares, à Bahia, utilise même des bacs ronds : une technologie quasi unique au monde actuellement ! Cela permet de garder un cacao de qualité pour le marché fin. Le brassage du contenu des bacs toutes les 48 heures est indispensable. Il convient de contrôler en permanence la température des fèves et de goûter les fèves fermentées dès le quatrième jour afin d’éviter une sur-fermentation.
Notes organoleptiques : un chocolat fruité sans trop d’acidité ou d’amertume.
Véritable élément paysager rappelant une forêt, la Cabruca est un système agricole extensif, dans lequel les cacaoyers sont plantés sous le couvert d’arbres fruitiers et de grands arbres indigènes. Le sous-bois fut partiellement défriché afin de donner de la place aux cacaoyers qui peuvent, sous l’ombre protectrice des grands arbres de la forêt d’origine, s’épanouir sans craindre les rayons trop directs du soleil.
Dans la partie sud de Bahia, au sein du corridor central de la forêt tropicale atlantique, 28 agriculteurs dévoués de la coopérative CABRUCA s’engagent dans des pratiques biologiques et agroforestières tout en préservant la forêt tropicale atlantique. En plus du cacao, CABRUCA encourage la diversification agroforestière en cultivant des palmiers tels que l’açaï et le palmier pêche, ainsi que des épices telles que le poivre noir, le piment de la Jamaïque, la muscade, les clous de girofle, la cannelle, le guarana et la vanille. Ils cultivent également divers fruits tels que le cupuaçu, l’anone, la goyave, la banane, l’orange et le mangoustan. Grâce à la production de cacao, les agriculteurs de la coopérative CABRUCA favorisent une relation harmonieuse entre l’agriculture et l’environnement naturel.
Récoltes : Mai – Septembre, Octobre – Décembre
Notes organoleptiques : Un mélange délicieux de saveurs d’épices, de raisin rouge, de chêne, de sucre brun et de notes florales. Acidité moyenne, amertume et astringence modérées.
Note de tête : chèvrefeuille, raisin rouge, mûre.
Note de cœur : réglisse, panela, noix.
Note de fond : piment de la Jamaïque, boisé, barrique.
Cacao natif, de la région colombienne de Nariño. C’est dans les forêts sauvages tropicales de cette région en bordure de l’océan Pacifique et aux frontières de l’Équateur que le cacao Tumaco est produit dans le respect de la biodiversité. De tous les départements cacaoyers de Colombie, la région de Nariño a su préserver ses forêts « la jungle » d’une grande biodiversité végétale. C’est à Tumaco que l’on retrouve les variétés les plus anciennes et le plus petit pourcentage de variétés hybrides.
Dans ce terroir existe un mélange de variétés Criollo et Trinitario natives, ainsi que des hybridations naturelles qui ont donné naissance à des Trinitario dont les valeurs organoleptiques sont caractérisées par la fraîcheur d’une belle acidité, aux notes fruitées et florales. Les analyses de teneur en cadmium donnent également, pour cette région, de bons résultats (contrairement à d’autres terroirs colombiens).
Récolte principale : Novembre – Février (70%)
Récolte secondaire : Juillet – Août (30%)
Notes organoleptiques : Fruitée, acidulée, florales
Situé au Sud-Ouest de la Colombie, le cacao Huila est un mélange d’hybrides régionaux (85%) et de Trinitarios (15%). Un grand soin est apporté en amont des récoltes afin d’obtenir un cacao dans les meilleures conditions (élimination des cabosses malades, nettoyage, …). Les engrais et autres intrants utilisés sont naturels et fabriqués localement dans les fermes. La récolte du cacao se fait essentiellement en décembre et en mars, des plus petites récoltes peuvent être réalisées en juin et juillet.
Récolte principale : Novembre – Février (70%)
Récolte secondaire : Juin – Août (30%)
Notes organoleptiques : belle acidité, fruité, café, chocolat, fruits secs, longueur en bouche.
L’organisation de producteurs Unión de Organizaciones Campesinas Cacaoteras (UNOCACE) a été fondée en février 1999. Elle regroupe quelque 900 familles de petits producteurs dans 10 provinces d’Équateur dont Guayas, Los Rios, El Oro et Bolivar. L’organisation est composée de 1 900 petits producteurs de cacao fin et aromatique Nacional Antiguo et Nacional clones avec de nombreuses certifications.
Les petits producteurs ont chacun en moyenne 5 hectares de terrain. Les terroirs n’abritent pas de CCN-51. Il s’agit donc ici du Nacional Équateur Nativo. La reforestation est un projet au cœur de leurs préoccupations et les plantations de plus de 60 ans sont replantées en système agroforestier. 80 % des plantations sont Bio.
Récolte principale : mars – juin
Récolte secondaire : octobre – février
Notes organoleptiques :
Situés à Vinces, province de Los Rios, qui bénéficie d’un climat tropical, les petits planteurs de cette région qui ont survécu ont gardé les plantations de cacaoyers Nacional d’origine native. Cet écosystème constitué d’une vaste variété d’arbres fruitiers et de bois dur crée ainsi un site agroforestier naturel. Ces atouts ont fait de Vinces un lieu privilégié à préserver.
Le Cercle du Cacao aide 6 planteurs ayant des haciendas avec un terroir entre 20 et 5 hectares de Nacional afin qu’ils gardent leurs plantations et ne cèdent pas à la tentation de plantations plus productives.
Récolte principale : mars – juin
Récolte secondaire : octobre – février
Notes organoleptiques : florales, acidulées, fruitées, fruits secs
Le cacao du terroir de Piura contient près de 40% de fèves blanches. Piura abrite la majorité des cacaos blancs natifs du Pérou.
Le Pérou est considéré comme un des berceaux possibles du cacao et possède de nombreuses variétés naturellement hybridées, difficiles à classer.
Au milieu du désert aride de la Vallée de Piura, des agriculteurs dévoués exploitent les voies navigables andines pour préserver et cultiver leurs cultures même les jours les plus chauds.
Ces petits planteurs se sont organisés en collectivités et ont diversifié leurs cultures au maximum, permettant ainsi à un système agroforestier intelligent et productif de voir le jour. Les cacaoyers côtoient rizières, manguiers, citronniers…
La fermentation est centralisée dans des bacs en bois et le séchage s’effectue au soleil.
Récolte : Février – Juin, octobre – novembre
Notes organoleptiques : Framboise, citron, fruitées, noix, chocolat
Située au Sud du Pérou, à l’est des Andes, la province de la Convencion possède une biodiversité exceptionnelle grâce à sa latitude, son altitude (400 à 1400m) et ses nombreuses rivières.
La région abrite de nombreuses espèces animales et végétales uniques.
Le cacao Chuncho est un cacao natif péruvien réputé pour sa finesse, cultivé depuis des siècles par les communautés indigènes Machiguenga.
Le projet de valorisation de ce cacao réunit aujourd’hui 90 fermiers.
Récolte : Décembre – Mars
Notes organoleptiques : Agrumes, mandarine, fruits secs (macadamia, amande, coco), fleurs blanches, cerises, crème
Dans la région historiquement productrice de cacao de San Martin, environ 400 fermiers des hauts plateaux (600 m d’altitude) ont créé la coopérative Cuencas Del Huallaga.
En travaillant sur la qualité de leur cacao, ils ont obtenu la certification Fairtrade Organic.
Michel, Melvin et Jessica, piliers de la coopérative, s’impliquent particulièrement dans la qualité de vie des membres, apportant des services supplémentaires aux fermiers éloignés.
Récoltes : Avril – Juin, Septembre – Novembre
Notes organoleptiques : Pain d’épice, ananas, rhum, chocolat, noix, notes maltées
C’est un cacao dont la culture remonte à l’époque précolombienne. Le cacao était alors cultivé sur les mêmes terroirs qu’aujourd’hui : le sud-ouest du pays, près du lac Maracaibo et des Andes. Le Venezuela est, avec le Mexique, l’un des pays d’où proviennent les variétés génétiques les plus anciennes et les plus rares. L’approvisionnement reste aujourd’hui difficile à cause des crises civiles depuis 2017.
Les fèves sont fermentées dans des caisses en bois doux, puis séchées naturellement sur des tables en bois.
Récoltes : –
Notes organoleptiques : noisettes, acidité fruitée, chocolat
Le village de Chuao voit le jour au XVIe siècle lorsque des esclaves amenés lors de la conquête espagnole s’échappent et se cachent dans la jungle environnante. Pour survivre, ils cultivent leur propre cacao qu’ils vendent aux pirates. Aujourd’hui, ce cacao est considéré comme l’un des meilleurs au monde grâce à son mélange génétique et une méthode de séchage remarquable.
La communauté compte 2 000 personnes, dont 120 travaillent le cacao, principalement des femmes. La terre appartient à l’ensemble de la communauté et est exploitée avec respect. Plus de 100 personnes se sont regroupées dans une association qui organise le travail et la vente du cacao, ainsi que la distribution des bénéfices. Pour en faire partie, il faut être né à Chuao et descendre de cette population, ce qui permet de maintenir la tradition séculaire de la culture de ce cacao exceptionnel.
Récoltes : Juin – août, octobre – décembre
Notes organoleptiques : fruitées, acidité d’agrumes, miel, abricot sec
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Le MAYAN RED est une variété unique de cacaoyer. Ces arbres sont phénotypiquement identiques car reproduits par la technique de la greffe. Les fèves de cacao de cet arbre sont uniformes en taille, forme, saveurs et arômes. Le nom Mayan Red fait référence à la couleur de la cabosse et à l’héritage Maya.
Les cacaoyers Mayan Red sont aujourd’hui cultivés dans les régions autour de Copán au Honduras, près de la frontière du Guatemala et des Ruines Maya de Copán, l’un des centres de la pré-culture Maya en Amérique Centrale.
Les planteurs partenaires cultivant le cacao Mayan Red sont situés sur les Hauts-plateaux à 600 mètres d’altitude en moyenne. Les fermiers plantent généralement du cacao mais aussi café, maïs, bananes plantin, haricots, acajou et caoba. Les fermes réservent en général 1 à 2 hectares au cacao, soit environ 1 500 cacaoyers. Les arbres sont espacés de 3 mètres pour assurer assez de nutriments afin d’éviter l’ajout d’engrais. La majorité des planteurs travaillent sans insecticides ou engrais.
Récolte :
Notes organoleptiques : noisette, raisin, pruneau, cerise noire, agrumes (légère acidité), caramel et café.
Criollo grano blanco (environ 20% fèves blanches), de la région de Tabasco. La municipalité de Tacotalpa est située dans la région de Sierra dans l’état de Tabasco. Cette municipalité est composée d’une superficie totale de 738,52 km² et se trouve à une hauteur moyenne de 20 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle est adjacente à Jalpa et Macuspana au nord, à l’état du Chiapas au sud et à l’est, et à la municipalité de Teapa à l’ouest.
Le soin attentif et la culture des arbres qui produisent le Cacao Criollo de Almendra blanca génèrent des gousses qui seront récoltées, et, en moins de 24 heures, commencera le processus post-récolte, décisif pour atteindre les caractéristiques inégalées de cette variété très aromatique. Le séchage au soleil permet d’obtenir un produit sans arômes étrangers qui pourraient le contaminer ; pour cela, des tunnels de séchage sont utilisés.
Récolte principale : Janvier – Juillet
Récolte secondaire : Octobre – Décembre
Notes organoleptiques : acidité fruitée, fruits secs, noisettes, noix, café
La Finca El Rocio est située dans la municipalité de Teapa, dans l’état de Tabasco au Mexique. Cette ferme a commencé la culture du cacao en 2014 avec pour objectif une gestion 100% organique de ses 30 hectares. Un soin particulier est apporté à la fermentation et au séchage, effectué au soleil, afin d’obtenir un cacao qui exprime l’ensemble de sa palette aromatique.
Récolte :
Notes organoleptiques : Belle acidité, fraîcheur, légère amertume, longueur en bouche
C’est dans le Sud-Est du pays, dans la région de la « Chontalpa », dans l’État du Tabasco, zone de forêts humides, de jungles et de mangroves, au climat chaud et à la terre très fertile, que se trouvent des zones où le cacao originel, Fino de Aroma de grande qualité, est encore cultivé de façon extensive, de générations en générations. Les soins apportés aux cacaoyers et l’art de produire ces fèves exceptionnelles font partie intégrante de l’économie et de la culture locale.
Des familles entières participent à la récolte deux fois par an pour valoriser cette terre unique et garder les jeunes au pays. Le projet de la CACEP à Comalcalco revitalise pleinement l’esprit du cacao, avec un objectif qualitatif, environnemental et social. La CACEP permet aujourd’hui à 70 familles de vivre dignement de leur travail tout en sauvegardant un criollo Fino de Aroma originel unique.
Récolte principale : Janvier – Juillet
Récolte secondaire : Octobre – Décembre
Notes organoleptiques : cacao extrêmement doux et long en bouche, aux notes fruitées et florales délicates
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The Montserrat Cocoa Farmers Cooperative Society Limited (M.C.F.C.S.L) contrôle la coopérative San Antonio Estate (40 fermiers) et un centre de traitement post-récolte. Elle assiste et revitalise l’industrie du cacao en aidant les fermiers à obtenir le meilleur prix et en collaborant avec le CRC de l’université de West Indies ainsi que les autorités ministérielles pour développer un profil aromatique pour le cacao de Montserrat. Actuellement, le cacao de Trinidad-et-Tobago est considéré comme un cacao fin.
À la coupe horizontale des cabosses, on trouve principalement des graines violettes et claires. Les fèves blanches se retrouvent en grand nombre dans les ICS, mais ces variétés sont progressivement abandonnées au profit des TSH, plus productifs et résistants aux maladies. On retrouve aujourd’hui en majorité des Trinitario de seconde génération (TSH) et, dans certaines parcelles anciennes, des ICS plantés il y a une cinquantaine d’années.
Les analyses en laboratoire montrent une teneur en cadmium nettement en dessous de la norme européenne : 0,34 mg/kg. Le traitement post-récolte est classique : fermentation de 6 jours en bacs en escalier 3×3, suivie d’un séchage au soleil.
Récoltes : –
Notes organoleptiques : saveurs fraîches, flaveurs douces de miel, fruits secs, noisettes, fruits jaunes, toniques et légères en bouche
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La culture cacaoyère à Madagascar a vu le jour au début du XXème siècle grâce aux parcours parallèles de deux grands concessionnaires français : Guy de la Motte St Pierre et Lucien Millot. Le cacao planté originellement dans les domaines créés dans la vallée du Sambirano entre 1922 et 1924 est un Criollo provenant majoritairement de Java (Jardins de Bohor) et de Ceylan. Les cacaos Trinitarios et Forasteros, en provenance d’Afrique, seront implantés plus tard dans les années 50 et viendront diversifier le patrimoine malgache.
Ces racines, ce métissage, associés aux particularités du terroir du Sambirano donnent au cacao malgache son caractère reconnaissable entre tous, mélange subtil de fruité et d’acidulé. La plantation d’Åkesson est située non loin de la côte Nord-Ouest de l’île, dans le district d’Ambanja. Cette position historique dans la vallée du Sambirano, fleuve prenant naissance dans le massif du Tsaratanana et se jetant dans l’Océan Indien au niveau de la baie d’Ampasindava, se justifie par la fertilité de ces terres. En plus de la richesse des sols, la plantation bénéficie d’une protection naturelle formée par la chaîne de montagne qui borde la côte Ouest de Madagascar et protège ainsi les terres des cyclones en provenance du canal du Mozambique.
La plantation s’étend sur 2200 ha entre cacaoyers, ylang-ylangs, caféiers, rizières, vétiver, polygonum, poivre, vanille et desmodium. Elle est divisée en 5 fermes, et les cabosses récoltées sur les différentes parcelles sont ensuite acheminées vers Bejofo, ferme du cœur de la plantation.
Récolte principale : Septembre à février
Récolte secondaire : Mai
Notes organoleptiques : florales, fruitées, citron, baies rouges, boisées
Les îles chocolat, situées « au milieu du monde », sauvages, superbes et sereines, ont préservé une biodiversité végétale unique sur la majeure partie de leur culture cacaoyère. L’île de Principe fut la première d’Afrique à accueillir le cacao du Brésil. Les colons portugais quittèrent le Brésil en 1822, débarquèrent avec leur cacao à Principe, et trois ans plus tard à São Tomé.
Satocao, société suisse dirigée par Stéphane Granier-Deferre, a réhabilité les parcelles et terroirs pour cultiver un cacao de qualité et respectueux des écosystèmes locaux. Actuellement, 8 terroirs différents font partie des plantations Satocao. Le ‘Projet Privé’ redynamise la culture cacaoyère santoméenne sur 2500 ha de concessions, tandis que le ‘Projet Villageois’ soutient plusieurs milliers d’agriculteurs.
La fermentation s’effectue sur 7 jours, centralisée sur deux sites : Santa Margarita et Morro Peixe. Le séchage peut être mécanique, solaire ou combiné ; sur demande, il peut être 100% solaire, notamment pour le cacao certifié bio.
Récolte principale : mars – août
Récolte secondaire : novembre – janvier
Notes organoleptiques : douces, fruitées, fruits secs
Les plantations de Régal se situent dans l’État de Tamil Nadu, dans le département de Pollachi, la partie chaude de la région cacao, en dessous des montagnes fumeuses. La plantation est tenue par le fondateur Harish Manoj KUMAR et son beau-fils chargé de la partie commerciale Karthikeyan PALANISWAMY.
La superficie des terrains exploités par Régal est de 100 ha, comprenant trois fermes appartenant à trois familles. Les cacaoyers sont plantés parmi les cocotiers, bananiers, muscadiers, poivriers et grands arbres comme le teck et l’acajou. Tout ce qui tombe des arbres forme un engrais organique qui est transformé en compost et irrigue les plantations. Au milieu des plantations se promènent vaches et zébus, emblèmes du pays.
Dans ce bel écosystème diverses variétés de cacaoyers se côtoient : Amelonado jaunes, hybrides de Trinitario et Forastero rouges, roses et oranges. Le centre de fermentation, proche des plantations, est à Pollachi. Il est composé de plusieurs séries de 6 bacs en escaliers. Les fèves écabossées sont traitées le même jour sans dépasser un délai de 4 h de transport. La fermentation dure 5 à 7 jours selon la quantité de mucilage, et le séchage naturel s’effectue sur des tables, remisées sous couvert si le soleil est trop puissant ou en cas de pluie.
Récolte principale : Octobre – Janvier (70%)
Récolte secondaire : Avril – Août
Notes organoleptiques : Fruitées, fleuries, citron, noix, belle longueur en bouche
Origine limitée à disponibilité variable
C’est à Jembrana, à l’ouest de l’île indonésienne de Bali, que se situent les installations de traitement postrécolte de Kalimajari, une ONG prenant la forme d’une coopérative promouvant la production d’un cacao fermenté dans un environnement préservé à Bali ainsi que la récolte et la culture durable d’algues comestibles en Papouasie.
La partie « cacao » du projet structure aujourd’hui 609 planteurs regroupés en 38 groupes calqués sur les unités sociales traditionnelles appelées SUBAK : structure unique au monde, fondée sur des systèmes ancestraux et reconnue au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Par ailleurs, Kalimajari a mis au point 15 centres de traitement postrécolte indépendants permettant de produire deux types de produits :
L’ensemble de la production des 600 planteurs est certifiée UTZ.
Notes organoleptiques : légère acidité fruitée, notes d’épices (girofle, muscade) et de pain grillé.
Récolte : juillet – septembre.
C’est en 2009, sous l’égide d’André Stengel, que naît l’association Viet Cacao. Sensible à la situation des « enfants de la dioxine », cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un Centre d’Aide par le travail qui favorise l’insertion professionnelle de jeunes handicapées. La filière Viet Cacao a permis la construction d’une station de traitement post-récolte de cacao au sein d’une école pour jeunes handicapés de la province de Ben Tre.
Aujourd’hui, ce centre de post-récolte a été délocalisé dans Ben Tre et l’association est devenue Viet Cacao Co.LTD, dirigée par Arnaud Stengel, fils du fondateur. L’entreprise perpétue les valeurs initiales en engageant des personnes handicapées et en développant des partenariats avec les familles de planteurs et les acteurs de la filière cacao. Viet Cacao travaille avec 20 plantations en direct, et suivant la demande, des collecteurs peuvent renforcer le volume pour un total annuel de 40 à 60 tonnes.
Récolte principale : Décembre – Février
Récolte secondaire : Avril – Mai
Notes organoleptiques : épices (cardamome), orange confites, notes torréfiées (café)
David Kebu est un producteur de cacao originaire de Guadalcanal, province des Îles Salomon. Impliqué dans l’export et la production de fèves de cacao de haute qualité, l’excellence de son travail a été reconnue avec l’attribution d’un International Cocoa Awards par l’International Cocoa of Excellence Program, faisant de lui l’un des 17 gagnants internationaux à ce jour.
Le cacao des Îles Salomon se développe dans un sol organique riche et bénéficie d’un climat tropical favorable à sa production. Le séchage des fèves se fait par procédé naturel, au soleil.
Récolte : Toute l’année avec un pic entre avril et août
Notes organoleptiques : Acidité fruitée, mélange d’épices : cannelle, cardamome.
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